Ens ha sorprès gratament llegir ahir a "Le Monde" una notícia sobre els esdeveniments d'aquest dies on s'hi citen paraules d'un company de la nostra sectorial d'HGxI de l'Assemblea; «Nous serons là toutes les nuits s’il le faut jusqu’au 1er octobre, assurent deux militants pour l’indépendance, Alfonso Carreras, ingénieur de 65 ans, et Manuel Sánchez..."Per això i per copsar la visió de la premsa estrangera sobre el procés cap a la República Catalana us oferim aquí l'article publicat:Face à la multiplication des mesures de Madrid pour empêcher le scrutin, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues en Catalogne.
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Julia
 est venue dès qu’elle a pu. Assise sur un pliant devant la mairie d’El 
Masnou, au nord de Barcelone, mercredi 20 septembre, la sexagénaire a 
découvert avec indignation les perquisitions et les arrestations 
effectuées depuis le matin par la justice espagnole à l’encontre 
d’organismes et de fonctionnaires du gouvernement catalan. La télévision
 régionale retransmet en direct les événements et, en fin de matinée, des manifestants ont commencé à se regrouper sur les lieux des cibles de la justice.
        
    
« On est ici pour la démocratie et par solidarité avec ceux qui ont pu aller à Barcelone, explique-t-elle, entourée de cinq ou six autres femmes indignées par les derniers événements. Je ne suis ici ni pour une patrie, ni pour un drapeau, mais pour la dignité. » Sur sa poitrine, un autocollant portant un « oui » indique qu’elle ira voter le 1er octobre au référendum organisé par le gouvernement de Catalogne en faveur de l’indépendance de cette région autonome espagnole.
La 
situation s’est brusquement tendue mercredi à Barcelone, à dix jours 
d’une consultation à laquelle Madrid dénie toute légitimité. Et 
l’affrontement institutionnel entre le gouvernement conservateur de 
Mariano Rajoy et le gouvernement régional de coalition indépendantiste 
de Catalogne, que l’on attendait plutôt pour le lendemain du vote, s’est
 matérialisé.
A la 
demande du juge d’instruction numéro 13 de Barcelone, la Guardia Civil, 
la police espagnole, a pratiqué une quarantaine de perquisitions, dont 
six dans des ministères régionaux, ainsi qu’une vingtaine de mises en 
examen et l’arrestation de quatorze personnes, hauts fonctionnaires, 
fournisseurs et hauts responsables du gouvernement catalan.
L’objectif
 de l’opération est de poursuivre pour désobéissance, abus de pouvoir et
 malversation de fonds publics les responsables de l’organisation du 
scrutin et d’empêcher qu’il ait lieu. Près de 10 millions de bulletins 
de vote ont ainsi été saisis par les forces de l’ordre dans un entrepôt 
situé à Bigas, une petite ville du nord de Barcelone.
Dans la 
soirée, le chef de l’exécutif espagnol a refermé cette journée 
électrique en menaçant les organisateurs de la consultation. « Aux responsables de la Généralité [la communauté autonome de Catalogne], je recommande qu’ils cessent leurs agissements illégaux, a-t-il déclaré lors d’une allocution solennelle.
 Ils savent que ce référendum ne peut plus avoir lieu. Aujourd’hui, il 
n’est qu’une chimère. Renoncez à cette escalade de radicalité. Vous 
pouvez encore éviter des maux plus grands. » A Barcelone, les Catalans y ont répondu en sortant sur leurs balcons et en frappant sur des casseroles.
« On piétine nos droits »
« On piétine nos droits »
Les 
opérations judiciaires ont fait descendre plusieurs dizaines de milliers
 de personnes dans les rues de la capitale régionale et des principales 
villes de Catalogne. Aux cris de « votarem » (« nous 
voterons »), les manifestants se sont rassemblés devant les ministères 
perquisitionnés afin d’empêcher les forces de l’ordre d’en sortir, 
d’entraver les arrestations et de protester contre ce qu’ils considèrent
 comme une négation de leurs droits politiques.
Devant 
le siège du petit parti anticapitaliste et séparatiste CUP, un sit-in de
 plusieurs centaines de personnes a empêché la police de pénétrer dans 
les locaux. « On piétine nos droits fondamentaux, on ne nous laisse pas nous exprimer pour savoir ce que veut la majorité des Catalans, dénonce Maria Batllo, 29 ans. On
 a déjà imprimé nos bulletins de vote. Nous sommes prêts à tout pour en 
finir avec cette fausse démocratie, nous ferons ce que nous demandent 
les institutions catalanes et nous manifesterons jusqu’à ce que la 
Catalogne soit indépendante. »
Dans le centre de Barcelone, un grand rassemblement s’est formé dans l’après-midi à l’appel des mouvements indépendantistes. « Nous serons là toutes les nuits s’il le faut jusqu’au 1er octobre », assurent deux militants pour l’indépendance, Alfonso Carreras, ingénieur de 65 ans, et Manuel Sanchez, retraité de 68 ans.
« Si on ne nous laisse pas voter nous sommes prêts à paralyser le pays. Nous ne nous attendions pas à un tel coup d’Etat contre la démocratie. Nous avons voté pour un programme électoral qui disait que nous allions proclamer l’indépendance lors des élections régionales de 2015. Personne ne nous en a empêchés alors. Que croyait Madrid ? L’État, en méprisant nos sentiments, notre culture, notre langue, notre dignité et notre économie, a fait de nous des indépendantistes. »
Madrid a « franchi la ligne rouge »
Depuis 
que le gouvernement catalan a annoncé la tenue de ce référendum, la 
situation n’a cessé de se dégrader. Mariano Rajoy, ne croyait pas que 
l’exécutif catalan aurait le cran d’organiser un scrutin suspendu par le
 Tribunal constitutionnel. Il comptait sur l’obéissance des 
fonctionnaires régionaux et la crainte des élus d’être condamnés à des 
peines d’inéligibilité et de prison en cas de vote. Il était aussi 
convaincu que la reprise économique démobiliserait les indépendantistes.
Persuadé
 de l’efficacité de l’action de la justice, le chef de l’exécutif a 
déserté le terrain politique. A aucun moment il n’a tenté de dissuader 
les électeurs catalans en leur offrant la perspective d’un autre projet 
politique. « Ce que nous avons vu en Catalogne, c’est une tentative de liquider la Constitution et des gens qui violent la loi, a déclaré M. Rajoy. Maintenant, l’État doit réagir. »
Loin 
d’impressionner les dirigeants catalans, les opérations policières de 
mercredi sont venues nourrir la rhétorique indépendantiste, qui accuse 
Madrid de s’opposer à une aspiration populaire et légitime. L’exécutif 
local a théâtralisé la surprise des électeurs en employant des grands 
mots.
Les 
autorités régionales continuent d’affirmer que le référendum aura bien 
lieu. Mais les conditions matérielles risquent de rendre très difficile 
cet exercice après les saisies opérées ces derniers jours et les 
opérations judiciaires en cours. Le scénario initial prévoyait une 
déclaration unilatérale d’indépendance après le vote. Rien ne dit que le
 gouvernement catalan ne va pas l’accélérer si de nouveaux 
rebondissements ont lieu. A moins que les deux parties n’entament enfin 
un dialogue. Le chef de file des socialistes catalans, Miquel Iceta, a 
fait « un appel aux gouvernements espagnol et catalan pour freiner une escalade qui nous mène tous au désastre ». Bien peu y croient encore.
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